Douleurs abdominales, ballonnements, difficultés à digérer…. Ces symptômes, appelés troubles fonctionnels intestinaux, vous concernent peut-être ?
Réelle pathologie ou dysfonctionnement passager, les troubles fonctionnels intestinaux restent complexes à comprendre. Quels sont-ils ? Comment améliorer le confort intestinal ?
Toutes les réponses se trouvent dans cet article.
Les troubles fonctionnels intestinaux (TFI), qu’est-ce que c’est ?
Touchant tous les âges, les hommes comme les femmes, les troubles fonctionnels intestinaux représentent une place importante dans les consultations en cabinet, tant chez les généralistes que chez les spécialistes en gastro-entérologie. Le terme fonctionnel désigne le fait qu’aucune anomalie n’est détectée aux examens (inflammation, anomalie de la muqueuse intestinale…). Parmi ces troubles, le plus courant est le Syndrome de l’Intestin Irritable (SII) qui touche environ 5% de la population française.
Depuis plusieurs années, la recherche scientifique s’intéresse à la provenance des TFI, leur importance mais aussi aux traitements possibles.
Les symptômes des TFI sont principalement des douleurs abdominales, des ballonnements et des troubles du transit (constipation, diarrhée ou alternance des deux). Certains patients peuvent évoquer également des troubles gastriques, extra-digestifs (migraines, palpitations, lombalgie par ex) ou de l’anxiété…
Actuellement, il n’existe aucun traitement établi pour la prise en charge des TFI. La sphère psychique est particulièrement étudiée en tentant de limiter le stress du patient par le sport ou grâce à certains nutriments réputés anti-stress comme le magnésium.
De plus, le microbiote intestinal est également à l’étude car les patients atteints de TFI présentent souvent une dysbiose (déséquilibre du microbiote intestinal).
Comment améliorer le confort intestinal ?
- Adapter l’alimentation
Afin de limiter les symptômes des troubles fonctionnels intestinaux, l’alimentation joue un rôle très important.
En première ligne, il faut limiter les aliments identifiés par les patients comme étant difficiles à digérer : aliments gras, gluten, lactose. En cas de transit lent, il est important de privilégier des produits riches en fibres que l’on peut retrouver dans les légumes verts ou les céréales complètes. En plus d’accélérer votre transit, les fibres augmentent le volume des selles, retiennent l’eau et stimulent les contractions de l’intestin. Il est également important de boire 1,5L d’eau par jour pour rester hydraté et aider l’intestin dans le processus de digestion.
- Pratiquer une activité physique régulière
En plus de ses bienfaits santé connus sur le cœur, le poids et le stress, le sport aide également à retrouver un certain confort intestinal. La natation peut être pratiquée pour renforcer doucement la sangle abdominale sans forcer sur les lombaires. Dans tous les cas, tous les sports sont intéressants pour soutenir le système digestif car ils procurent un massage interne de la masse intestinale et régulent la digestion.
- Faire une cure de probiotiques
A l’étude depuis plusieurs années, certaines souches de probiotiques ont fait leurs preuves dans la prise en charge des troubles fonctionnels intestinaux.
En effet, de nombreux patients présentent une dysbiose intestinale qui se caractérise par un déséquilibre du microbiote intestinal. Pour contrer ce phénomène, les probiotiques (micro-organismes vivants qui, lorsqu’ils sont ingérés en quantité suffisante, exercent des effets positifs la santé) permettent de recoloniser l’intestin de bonnes bactéries. Un microbiote diversifié permet de soutenir les systèmes immunitaire et digestif